CASE STUDY

Les communautés de base produisent des semences d’oignon certifiées au Cameroun

RÉSUMÉ

La production d’oignons de haute qualité commence avec des semences d’oignons de haute qualité. Garantir l’accès des agriculteurs à des semences de qualité nécessite l’utilisation de techniques éprouvées par la recherche. Ce projet visait à améliorer le système de semences d’oignons en renforçant les capacités des producteurs à produire des semences d’oignon certifiées. Le projet a renforcé les capacités des producteurs par la formation de formateurs, des parcelles de démonstration et des journées portes ouvertes ou sur le terrain. Les techniques améliorées se distinguent nettement des pratiques traditionnelles et permettent la production de 800 kg de semences certifiées au niveau communautaire.

La variété d’oignon locale Goudami, qui a surclassé les variétés d’oignons importées en termes de rendement et de germination, a été celle qui a obtenu les meilleurs résultats lors des essais comparatifs de cultivars.

Environ 900 ménages de 90 groupes d’agriculteurs, en particulier des femmes, ont bénéficié du projet ; aujourd’hui, l’oignon n’est plus une culture d’hommes.

LE PROBLÉME

Les régions du Nord et de l’Extrême-Nord font partie de la zone agro-écologique soudano-sahélienne du Cameroun. La région est densément peuplée et fait face à de nombreux risques naturels dans la production agricole, y compris le changement climatique. La population, qui se consacre principalement aux activités agropastorales, fait preuve d’une forte résilience. La production de certains produits de base est importante pour approvisionner les marchés nationaux et régionaux. C’est le cas de l’oignon qui, en tant que première culture maraîchère de la région, doit être amélioré ; la production nationale est faible par rapport à la moyenne mondiale. L’oignon est principalement produit de façon traditionnelle et les pratiques de production sont transférées d’une génération à l’autre. Les principales contraintes auxquelles sont confrontés les producteurs d’oignons sont l’insuffisance des connaissances sur les techniques de production améliorées, le manque de cultivars améliorés et adaptés et les problèmes de maladies et de ravageurs.

LA SOLUTION

Le Centre mondial des légumes (WorldVeg), en collaboration avec le Projet d’appui au développement de la chaîne de valeur des produits de base, a mis en œuvre un projet visant à améliorer les systèmes de semences d’oignons en renforçant la capacité des producteurs à produire des semences certifiées d’oignons. WorldVeg a introduit des lignées d’oignons améliorées ainsi que d’autres cultivars d’oignons améliorés et adaptés localement. L’intervention visait à relever les défis de la production d’oignons afin d’améliorer la productivité, la compétitivité et la commercialisation à travers:

Le développement et la promotion de bonnes pratiques agronomiques pour l’oignon ;
L’autonomisation des agriculteurs dans la production et le stockage des bulbes et des semences d’oignon ;
L’organisation et la professionnalisation des agriculteurs pour commencer à produire des bulbes mères d’oignons de variétés améliorées et adaptées pour devenir la principale source de semences d’oignons dans la région.

L’intervention comportait les trois volets suivants :

Formation de formateurs (FdF) pour renforcer les capacités des agriculteurs leaders en matière de production et de stockage de bulbes et semences d’oignons.
Les parcelles de démonstration : elles ont montré aux agriculteurs des techniques améliorées telles que la plantation en ligne, l’identification des ravageurs et des maladies, et des mesures de lutte appropriées. Les parcelles de démonstration comprenaient également un essai de comparaison de cultivars avec jusqu’à sept cultivars d’oignons améliorés commerciaux et du Centre mondial des légumes et une variété locale (Goudami). Le but de cette approche participative était de créer une prise de conscience et une demande pour des lignées particulières d’oignons aux caractéristiques désirables.
Les journées portes ouvertes ou Champ école : les agriculteurs ont eu l’occasion de comparer différentes variétés d’oignons et différentes pratiques de gestion. Les agriculteurs qui ont participé à la préparation et à l’entretien des parcelles de démonstration d’oignons ont partagé avec leurs collègues agriculteurs leurs expériences en matière de pratiques de gestion améliorées telles que la préparation des pépinières, la préparation des champs et les techniques d’irrigation.

Les techniques améliorées (Bonnes Pratiques Agricoles pour la production d’oignons) introduites par le World Vegetable Center se distinguent des pratiques traditionnelles, notamment :

Les techniques de pépinière avec semis en ligne dans une pépinière par opposition au semis à la volée pour la production de plantules. Les agriculteurs ne savaient pas que le semis à la vollée est une approche plus coûteuse et inefficace.
Le repiquage des plantules sur le côté des billons avec un espacement régulier, plutôt que de repiquer au hasard en pleine terre comme c’est le cas dans la pratique traditionnelle. Cette innovation facilite l’entretien des champs, la récolte et l’irrigation et permet d’économiser l’eau, qui est une ressource rare dans la région.
Le moment de la récolte varie selon que les agriculteurs produisent des bulbes destinés à la commercialisation ou à l’entreposage pour les utiliser comme bulbes mères. La récolte des oignons destinés à la vente s’effectue lorsque 1/3 du dessus de l’oignon est tombé. Mais ceux-ci ne peuvent pas résister à la conservation tant que les bulbes mères, qui sont récoltés lorsque presque tous les bourgeons d’oignons sont tombés et que les feuilles sont complètement sèches. Ceci garantit la maturité des bulbes mères et facilite leur conservation dans des locaux bien aérés jusqu’à la prochaine saison de plantation.
Semis du bulbe entier pour la production de graines plutôt que des demi-bulbes, comme c’est la pratique traditionnelle.
Amélioration de la pollinisation par l’installation de ruches dans les fermes semencières pour attirer les abeilles, pollinisateurs responsables à 95 % de la fertilisation de l’oignon. Cette innovation peut potentiellement stimuler le développement de la production de miel, une nouvelle activité génératrice de revenus.

Nous avons eu un taux de germination de 98% comparé au taux de 85% que nous avions avec les semences importées. Nous avons pu produire plus de 300 kg de semences d'oignons certifiées sur 1 ha de terre. Je n'ai jamais vu autant de semences d'oignon de ma vie ! La solution n'est pas toujours l'importation de semences comme le font de nombreux pays. En fait, la promotion de pratiques agronomiques améliorées au niveau de l'exploitation peut avoir un impact et un retour sur investissement plus élevés que l'introduction de nouvelles variétés.

RÉSULTATS

Le meilleur résultat global des essais de comparaison de cultivars sur quatre sites a été la race locale d’oignon Goudami, qui, grâce à l’amélioration des techniques de gestion des cultures, a atteint un rendement moyen de plus de 38 t/ha, soit environ quatre fois le rendement moyen des oignons au Cameroun, qui se situe entre 7,7 t/ha et 10 t/ha selon différentes sources.
Goudami a été adopté pour la production de semences et les premières semences d’oignons certifiées ont été produites. Au total, 800 kg de semences certifiées de Goudami, qui peuvent semer 200 ha, ont été produits dans les parcelles de démonstration et toutes les semences ont été données aux groupes participants. La semence a été vendue à 25 000 CFA (50 USD) le kg, soit la moitié du prix de la semence sur le marché.

Environ 87 % des agriculteurs formés ont adopté la densité de plantation recommandée, environ 77 % ont pu faire certifier leurs semences d’oignons et 76 % ont également fait étiqueter leurs semences, améliorant ainsi leur accès au marché et la possibilité d’obtenir de meilleurs prix pour leurs produits, ce qui a eu un effet positif sur les revenus de la production d’oignons.
Environ 900 ménages de 90 groupes ont bénéficié directement du projet : 120 par le biais de FdF, 150 par le biais de parcelles de démonstration et 650 par des journées portes ouvertes.

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Effets

Les femmes sont maintenant bien versées dans la production d’oignons, ce qui les rend financièrement autosuffisantes, ce qui est apprécié par les hommes qui reconnaissent le fait que les femmes peuvent les aider quand ils sont fauchés. Les femmes déclarent également qu’elles peuvent envoyer leurs filles à l’école si leur mari n’est pas disposé à le faire en utilisant le produit de la vente des semences d’oignon.
L’adoption de technologies améliorées a contribué à améliorer la productivité. Le nombre de ménages qui cultivent de l’oignon a augmenté à mesure que les ménages qui auparavant achetaient et entreposaient de l’oignon sont devenus producteurs.
Alors que les revenus de la production de l’oignon ont augmenté, le coût de production a également augmenté parce que plus de demande a augmenté le coût de la main d’oeuvre.
Les pertes avant et après la récolte ont diminué grâce à la sensibilisation des agriculteurs au moment de la récolte, à la bonne gestion des ravageurs et des maladies, au séchage et au triage des bulbes avant le stockage, et à la plantation en ligne qui aide à prévenir les dommages pendant la récolte.
Seules les semences d’oignons importées étaient vendues comme semences certifiées sur le marché avant l’intervention. Aujourd’hui, la première semence d’oignon certifiée produite par les agriculteurs locaux est disponible et présente plusieurs avantages tel qu’un taux de germination élevé (98%) qui est supérieur à celui des semences importées (85%).
L’oignon n’est plus une culture d’hommes. Les femmes qui, auparavant, n’étaient pas autorisées à pénétrer dans un champ de multiplication de semences d’oignons parce que les semences auraient été considérées impures sont maintenant productrices de semences d’oignons.

Facteurs de succès et défis

Renforcement des capacités : La production de semences de haute qualité à l’aide de techniques éprouvées par la recherche nécessite la formation des agriculteurs en raison de la complexité technique de la production de semences d’oignons.

Approche participative : Pour assurer l’appropriation et la durabilité, une approche participative impliquant les agriculteurs a été utilisée pour établir les parcelles de démonstration d’oignons.

La production de semences d’oignons est une activité très exigeante qui exige une planification minutieuse. La complexité de la production semestrielle de semences d’oignons, la nécessité de produire et de conserver les bulbes mères pendant plus de six mois, les intrants spécialisés et les besoins de soutien, la nécessité de respecter strictement le calendrier agricole et la protection des parcelles de production de semences et de bulbes mères contre le vandalisme animal et humain, sont des questions qui doivent être traitées pour une production durable de semences.

CONCLUSIONS

L’oignon est un produit clé dans le nord du Cameroun, mais l’absence d’un système local dynamique d’approvisionnement en semences a empêché la réalisation du potentiel du sous-secteur de l’oignon. La solution n’est pas toujours l’importation de semences comme le font de nombreux pays. Comme le démontre ce projet, l’amélioration des pratiques de production agronomique appliquées sur une terre adaptée localement est suffisante pour obtenir des augmentations significatives de la production. En fait, la promotion de pratiques agronomiques améliorées au niveau de l’exploitation peut, dans certaines circonstances, avoir un impact et un retour sur investissement plus élevés que l’introduction de nouvelles variétés.

Pour accroître la productivité et les revenus de la production d’oignons afin d’améliorer le bien-être des ménages, il est nécessaire de sensibiliser davantage les agriculteurs à l’amélioration des pratiques de gestion par une formation ciblée.

QUE PEUT-ON FAIRE DE PLUS?

Les bonnes pratiques agricoles pour la production de semences d’oignons qui ont fait l’objet d’un projet pilote et d’une promotion peuvent être appliquées à l’échelle nationale et régionale. Il s’agit de pratiques de pépinière qui permettent aux producteurs de gagner environ 14 jours sur le cycle de culture ; de repiquer en ligne avec un espacement régulier ; de récolter à temps ; de semer des bulbes entiers pour la production de semences ; de sécher dans les 5 à 7 jours et de trier avant le stockage ; de techniques d’extraction des graines ; de réduire la hauteur des couches de bulbes pendant le séchage (moins de 50 cm) et de stockage (maximum 3 couches).

QUI EST L’AFSA?

L’AFSA rassemble des paysans, des éleveurs, des pêcheurs, des peuples autochtones, des réseaux d’agriculteurs, des groupes confessionnels, des associations de consommateurs, des associations de jeunes, des sociétés civiles et des militants de tout le continent africain pour créer une voix unie et plus forte pour la souveraineté alimentaire.

Pour plus d’informations et d’études de cas sur l’Afrique, consultez notre site web https://afsafrica.org

REMERCIEMENTS

Auteur: Regine Tchientche Kamga, Research Associate – Acting Liaison Officer, World Vegetable Center, Cameroon.

Courriel: Regine.kamga@worldveg.org

Web: https://avrdc.org

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Joyce Brown is the Director of Programs and lead on Hunger Politics work at Health of Mother Earth Foundation (HOMEF) in Nigeria.

She also coordinates the youth forum of the Alliance for Food Sovereignty in Africa and co-coordinates the Alliance for Action on Pesticides in Nigeria. Joyce is a passionate food sovereignty and public health activist who has worked to resist the spread of GMOs and corporate control of the Nigerian food system.

She believes that systemic problems, driven by false narratives, are at the root of global and African issues and her work focuses on exposing these narratives and promoting real, people-centered, contextual, and sustainable solutions. Joyce holds a Bachelor’s degree in Microbiology and a Master’s degree in Public Health and is skilled in program coordination, communication, research, writing, and editing.

Amadou C. KANOUTE is the head of CICODEV Africa, a Pan-African Institute for Consumer Citizenship and Development. The organization aims to inform, educate, protect, and represent consumers and has a vision of a world where citizens and decision makers are aware of the impacts of their choices as consumers and the impact of production models on trade, the environment, and development.

In 2007, Amadou joined Greenpeace International and served as Project Leader and then Executive Director, helping to develop Greenpeace Africa’s three-year development plan and establish the organization’s first permanent base on the continent.

Previously, he was the Regional Director of Consumers International’s Office for Africa for seven years and Director of the sub-regional office for West and Central Africa for nine years. Under his leadership, Consumers International’s membership grew from 5 consumer organizations in 3 countries to 120 organizations in 46 countries in Africa.

He initiated programs that built the capacity of African consumer organizations to participate in and influence policy formulation in areas such as public utility reform and food and nutrition security. Amadou holds an MBA in project management and evaluation and is fluent in English and French. He was born in 1954 in Thies, Senegal and is married with 4 children.

Hakim Baliraine possède une solide expérience dans le domaine de l’agriculture et du plaidoyer, ayant suivi divers programmes de formation et obtenu des certifications en agriculture durable, conservation des sols et de l’eau, gestion de l’utilisation des terres et agroécologie.

Actuellement, Hakim occupe plusieurs postes de direction au niveau national, régional et mondial. Au niveau national, il préside l’ESAFF Ouganda et siège au comité directeur national de l’agroécologie et de l’agriculture biologique.

Au niveau régional, il est l’actuel président de la région ESAFF et le vice-président du comité de pilotage régional de l’AU EOA-I. Au niveau mondial, il représente la Coalition populaire pour la souveraineté alimentaire en Afrique au Comité exécutif mondial, il représente l’ESAFF Ouganda au Forum rural mondial et a récemment été élu président de l’Alliance pour la souveraineté alimentaire en Afrique (AFSA).

Fifamè Fidèle Houssou-Gandonou is the Regional Coordinator of the Campaign on Food Security in the Association of Councils of Churches in West Africa, based in Lomé, Togo.

Fidele is a parish priest and a teacher at the Protestant University of West Africa. Born on 23 April 1974 in Cotonou, Benin, Fidele is married and mother of a boy. She studied theology in Porto-Novo (Benin), Yaoundé (Cameroon) and Paris (France).

She is a pastor of the Protestant Methodist Church of Benin (EPMB) and holds a doctorate in theology. The objective pursued in her research is to entrench feminism in Benin using ethical tools to demonstrate the validity of feminism.

Her thesis was published in the edition Globethics under the title: The ethical foundations of feminism: a reflection from the African context. Fidele is a member of the Circle of Concerned African Theologians, and a trainer in Animation and Applied Bible Studies.

Anne Wanjiku Maina is a development practitioner who has been actively working with communities and challenging false solutions being pushed in Africa like Genetic Engineering, the push for a green revolution in Africa and carbon markets as a strategy to cope with climate change in Africa.

Anne articulates these issues at the national, regional and international level in forums such as the UNFCCC and CBD.

She has over fifteen years’ experience and has been instrumental in the growth and development of various regional networks in Africa; the Eastern and Southern Africa Small Scale Farmers’ Forum (ESAFF), Participatory Ecological Land Use Management (PELUM) Association and the Alliance for Food Sovereignty in Africa (AFSA).

Anne is the National Coordinator of the Biodiversity and Biosafety Association of Kenya (BIBA Kenya) a member of AFSA. www.bibakenya.org

Mariama Sonko is a small-scale farmer, the treasurer of her AJAC LUKAAL grassroots association, the national coordinator in Senegal, and the chair of the international movement “We Are The Solution”. Mariama lives in Niaguiss, a village in southwestern Senegal.

In 1990 she joined the movement and since then she has been supporting local knowledge and farming practices. She has five children, and her own agricultural produce is the basis of her family’s diet. She fights for the human and socio-economic rights of women and youth. We are the Solution practices agroecology and family farming, encourages food sovereignty, farmer seeds, biodiversity and the demand for equitable access to resources.

‘We Are the Solution’ stemmed from a 2011 campaign for food sovereignty in Africa. In 2014, it became a rural women’s movement. The movement works for the promotion of farmer knowledge and practices, better agricultural governance by decision-makers and valorization of the production of African Family Farming (agroecology and farmer seeds), which have always preserved food sovereignty in Africa.

Mariama SONKO est une paysanne, trésorière de son Association de base AJAC LUKAAL, coordinatrice nationale au Sénégal, et présidente du mouvement international “Nous sommes la solution”.

Mariama vit à Niaguiss, un village du sud-ouest du Sénégal. En 1990, elle a rejoint le mouvement et depuis lors, elle soutient les connaissances locales et les pratiques agricoles. Elle a cinq enfants et ses propres produits agricoles sont à la base de l’alimentation de sa famille.

Elle lutte pour les droits humains et socio-économiques des femmes et des jeunes. Nous sommes la Solution pratique l’agroécologie et l’agriculture familiale, encourage la souveraineté alimentaire, les semences paysannes, la biodiversité et la demande d’accès équitable aux ressources.
Nous sommes la solution ” est née d’une campagne 2011 pour la souveraineté alimentaire en Afrique. En 2014, il est devenu un mouvement de femmes rurales.

Le mouvement œuvre pour la promotion des connaissances et des pratiques paysannes, une meilleure gouvernance agricole par les décideurs et la valorisation de la production de l’agriculture familiale africaine (agroécologie et semences paysannes), qui ont toujours préservé la souveraineté alimentaire en Afrique.

Fifamè Fidèle Houssou-Gandonou est la coordinatrice régionale de la Campagne sur la sécurité alimentaire de l’Association des Conseils des Eglises en Afrique de l’Ouest, basée à Lomé, Togo. Fidele est curé de paroisse et professeur à l’Université protestante d’Afrique de l’Ouest. Née le 23 avril 1974 à Cotonou, au Bénin, Fidele est mariée et mère d’un garçon.

Elle a étudié la théologie à Porto-Novo (Bénin), Yaoundé (Cameroun) et Paris (France). Pasteur de l’Église méthodiste protestante du Bénin (EPMB), elle est titulaire d’un doctorat en théologie. L’objectif poursuivi dans sa recherche est d’enraciner le féminisme au Bénin en utilisant des outils éthiques pour démontrer la validité du féminisme.

Sa thèse a été publiée dans l’édition Globethics sous le titre : Les fondements éthiques du féminisme : une réflexion dans le contexte africain. Fidele est membre du Circle of Concerned African Theologians et formateur en animation et études bibliques appliquées.

Fassil Gebeyehu Yelemtu (PhD) est le coordinateur général du Réseau africain de la biodiversité. ABN accompagne les Africains dans l’expression de leurs points de vue sur des questions telles que la souveraineté alimentaire et semencière, le génie génétique, les agrocarburants, la protection de la biodiversité, les industries extractives et les droits des petits exploitants agricoles.

ABN se concentre sur les savoirs autochtones, l’agriculture écologique et les droits, politiques et législations liés à la biodiversité.

Ils sont à l’avant-garde des approches culturellement centrées sur les problèmes sociaux et écologiques en Afrique en partageant leurs expériences, en co-développant des méthodologies et en créant une voix africaine unie sur le continent sur ces questions.

Juriste de formation, Jean-Paul SIKELI est titulaire d’un DESS en droits de l’homme et d’un DEA en droit public, option droit international.

Ses recherches ont porté sur la tension entre les droits de l’homme et la biotechnologie moderne dans le contexte de la sécurité alimentaire d’une part, et la lutte contre le terrorisme en droit international, d’autre part.

Il est l’auteur de plusieurs articles et d’un ouvrage sur les OGM publié aux Editions Universitaires Européennes.
Au niveau professionnel, Jean-Paul SIKELI a été consultant pour la FAO à l’occasion d’un projet national sur les semences et consultant à l’Inades-Formation International.

Il a occupé les postes de Chargé de Programme puis de Secrétaire Exécutif de la Coalition pour la protection du Patrimoine Génétique Africain (COPAGEN), poste qu’il occupe depuis août 2014.

COPAGEN est un mouvement associatif citoyen qui défend les droits des communautés sur les ressources génétiques contre diverses formes de menaces, y compris les OGM et le phénomène d’accaparement des terres et des ressources naturelles. Jean-Paul SIKELI a mené de nombreuses initiatives de plaidoyer pour sauvegarder le patrimoine génétique africain.

Ali Aii Shatu détient un diplôme national supérieur en soins infirmiers vétérinaires. En octobre 2000, elle a été recrutée en tant que coordonnatrice du programme de promotion des femmes et des femmes à MBOSCUDA et a occupé ce poste pendant six ans et a été élue au conseil d’administration de MBOSCUDA en tant que présidente du sous-comité des finances en 2010, poste qu’elle détient encore.

Pour sa vaste expérience et son excellence, Ali a été élu pour représenter le Comité de coordination des peuples autochtones d’Afrique (IPACC), un réseau de 150 organisations de peuples autochtones dans 20 pays africains de l’AFSA. Elle a également été le point focal de l’IPACC sur les questions liées à l’alimentation et à l’agriculture.

En novembre 2016, elle a été élue pour servir l’Alliance en tant que trésorière. Une mère de trois, deux fils et une fille, Mme Ali s’est consacrée au mouvement de souveraineté alimentaire qui promet à ses enfants un avenir meilleur.

Josephine Atangana est basée au Cameroun. Elle représente la Plate-forme sous-régionale de l’Afrique centrale des organisations de producteurs – PROPAC au sein de AFSA. Fondé en 2005, PROPAC regroupe des plates-formes nationales de 10 pays dans la sous-région de l’Afrique centrale.

PROPAC est un membre fondateur de l’Organisation panafricaine des agriculteurs (PAFO). La mission de PROPAC est d’aider au positionnement des producteurs et de leurs organisations comme de véritables entrepreneurs et partenaires dans l’élaboration, la mise en œuvre et l’évaluation des politiques agricoles en Afrique Centrale.