Notre Afrique, notre agriculture
Les agriculteurs africains et les chefs religieux demandent la fin de la révolution verte qui a échoué.

16h Kigali / 17h Nairobi / 10h Washington D.C.

Jeudi 1er septembre

En amont du Forum annuel sur la révolution verte en Afrique (AGRF), la société civile africaine, les groupes religieux et les dirigeants agricoles tiendront une conférence de presse virtuelle pour demander la fin de la révolution verte qui a échoué. L’Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA) a accru la dépendance du continent à l’égard de coûteux intrants importés et a sapé la résilience des systèmes alimentaires africains.

Lors du forum AGRF, qui se tiendra du 5 au 9 septembre, des dirigeants d’entreprises, des gouvernements et des donateurs se réuniront à Kigali sous la bannière « Une action audacieuse pour des systèmes alimentaires résilients ». Cependant, les plus grands réseaux de producteurs de denrées alimentaires d’Afrique et leurs alliés exigent avec audace un changement décisif qui les éloigne des engrais et des produits chimiques importés à base de combustibles fossiles, et les oriente vers une agriculture autosuffisante et écologique qui revitalise les sols et protège les écosystèmes. Cette exigence a été clairement exprimée dans une lettre de l’Alliance pour la souveraineté alimentaire en Afrique, signée par plus de 200 organisations, et remise l’année dernière aux donateurs de l’AGRA.

L’Alliance organise cette conférence de presse après que l’AGRA et ses donateurs (Fondation Gates, Fondation Rockefeller, USAID, etc…) n’aient pas tenu compte des appels urgents à changer de cap. De plus, une récente évaluation commandée par les donateurs de l’AGRA a confirmé que les programmes n’ont pas réussi à augmenter les rendements, les revenus et la sécurité alimentaire des agriculteurs. Malgré les résultats de sa propre évaluation, l’AGRA continue d’enrichir les multinationales des engrais avec des bénéfices records, alors que la faim en Afrique atteint des niveaux alarmants. Les institutions financières internationales, y compris la Banque africaine de développement, utilisent la crise alimentaire actuelle pour canaliser l’argent public vers ces sociétés et favoriser l’adoption de l’agriculture chimique et des monocultures en Afrique.

Lors de cette conférence de presse, les leaders communautaires expliqueront :

Comment la dépendance aux intrants étrangers nuit à la résilience de l’Afrique face à la crise climatique.
Pourquoi les initiatives de l’AGRA sapent la diversité des cultures et des régimes alimentaires ainsi que les écosystèmes.
Comment ils produisent désormais des alternatives écologiques aux engrais synthétiques.

Les orateurs seront des membres et des alliés de l’AFSA :

Anne Maina – Association pour la biodiversité et la biosécurité du Kenya (modératrice)
Anuradha Mittal – Oakland Institute (modérateur)
Gabriel Manyangadze – Institut de l’environnement des communautés religieuses d’Afrique australe
Ferdinand Wafula – Bio Gardening Innovations (modérateur)
Leonida Odongo – Haki Nawiri

L’Alliance pour la souveraineté alimentaire en Afrique (AFSA) est le plus grand mouvement de la société civile en Afrique. Elle rassemble des agriculteurs, des éleveurs, des pêcheurs, des autochtones, des groupes religieux, des mouvements de femmes, des associations de jeunes et de consommateurs dans une voix unie pour la souveraineté alimentaire sur le continent. Il s’agit d’un réseau de réseaux opérant dans 50 pays africains, représentant 200 millions de personnes.

Pour les demandes de renseignements et les sources, joindre : kirubel.tadele@afsafrica.org ; josh@agrowingculture.org.

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