In Communiqué de presse, Nouvelles

LES LEADERS RELIGIEUX AFRICAINS EXIGENT DES RÉPARATIONS DE LA PART DE GATES
METTRE FIN AUX PRÉJUDICES DE LA RÉVOLUTION VERTE

CONFÉRENCE DE PRESSE
Mercredi 28 août 2024
8H New York | 12H GMT (Bamako) | 15H Nairobi
Interprétation disponible en anglais et en français
Inscription au zoom ici :  https://bit.ly/green-revolution-reparations

Les leaders religieux africains publieront bientôt une lettre ouverte à la Fondation Gates, exigeant des réparations pour les préjudices considérables causés aux systèmes alimentaires africains par sa démarche agressive en faveur de l’agriculture industrialisée, en grande partie sous la bannière de l’AGRA (anciennement l’Alliance pour une révolution verte en Afrique). Cette lettre, soutenue par des centaines de groupes de la société civile et d’agriculteurs, précède le Forum des systèmes alimentaires africains qui se tiendra du 2 au 6 septembre à Kigali, au Rwanda, et au cours duquel l’AGRA et ses alliés profiteront de la plateforme pour promouvoir une fois encore des modèles agricoles qui ne correspondent ni aux besoins, ni aux réalités des agriculteurs africains.

« La révolution verte n’a pas seulement échoué à accroître la sécurité alimentaire en Afrique, elle a également infligé de profondes blessures écologiques et sociales. En tant que leaders religieux, nous avons la responsabilité, en tant que gardiens de la Terre, de dénoncer cette injustice. » – Gabriel Manyangadze, Institut de l’environnement des communautés confessionnelles d’Afrique australe (SAFCEI)

Les initiatives de l’AGRA, bien qu’elles aient reçu plus d’un milliard de dollars de financement, n’ont fait qu’aggraver la situation des petits agriculteurs en augmentant leur dépendance à l’égard d’apports coûteux, en érodant les variétés de semences locales, en réduisant la fertilité des sols et en affaiblissant la résilience des agriculteurs aux chocs climatiques tels que la sécheresse. Un rapport récent du Centre africain pour la biodiversité (ACB) a démontré que “l’effondrement” du système alimentaire de la Zambie était en partie dû à l’adoption de ces politiques de révolution verte.

Malgré des échecs avérés (soulignés dans le rapport de l’AGRA commandé par les donateurs), l’AGRA et ses principaux donateurs, à savoir la Fondation Gates et l’USAID, continuent de promouvoir l’agriculture industrielle en utilisant leurs ressources et leur pouvoir démesurés. La société civile et les agriculteurs sur le terrain ont été témoins de l’influence étendue de l’AGRA par le biais du lobbying et de la pression indue qu’elle exerce sur les décideurs politiques. La manipulation politique de l’AGRA menace de faire échouer les efforts de transition vers des pratiques agroécologiques plus durables et pilotées localement.

« L’empreinte de l’AGRA est omniprésente dans la politique agricole africaine et représente une attaque contre la souveraineté des agriculteurs africains ». – Million Belay, Coordinateur général, AFSA

Lors de cette conférence de presse, des agriculteurs et des responsables communautaires présenteront :

  • Une lettre ouverte des chefs religieux africains, exigeant que la Fondation Gates fournisse des réparations pour les préjudices qu’elle a causés avec ses programmes de révolution verte.
  • Les ravages causés par le programme de la révolution verte en Zambie, où la production de maïs a chuté de moitié et où la faim sévit.
  • Les résultats d’une nouvelle étude menée par l’Alliance pour la souveraineté alimentaire en Afrique sur l’influence politique considérable et indue de l’AGRA aux niveaux local, national et continental, qui sape les efforts déployés pour promouvoir une agriculture écologique dirigée par les agriculteurs.

Les intervenants sont les suivants

  • Million Belay – Coordinateur général, Alliance pour la souveraineté alimentaire en Afrique (AFSA), sur l’ingérence de l’AGRA dans les efforts déployés à l’échelle de l’Afrique pour promouvoir des alternatives à la révolution verte.
  • Ferdinand Wafula – Agriculteur kényan, Bio Gardening Innovations, sur les efforts de l’AGRA pour saper les initiatives locales en matière d’agroécologie.
  • Monseigneur Takalani Isaac Mufamadi – Southern African Faith Communities’ Environment Institute (SAFCEI), sur l’appel des communautés religieuses en faveur d’une gestion juste et écologique de la terre
  • Mary Sakala – Agricultrice zambienne, sur la crise alimentaire urgente qui sévit en Zambie
  • Anne Maina (modératrice) – Association kényane pour la biodiversité et la biosécurité

S’INSCRIRE ICI

Pour les demandes de renseignements et les sources, veuillez contacter kirubel.tadele@afsafrica.org  ; josh@agrowingculture.org.


L’Alliance pour la souveraineté alimentaire en Afrique (AFSA) est le plus grand mouvement de la société civile africaine. Elle rassemble des agriculteurs, des éleveurs, des pêcheurs, des autochtones, des groupes religieux, des mouvements de femmes, des associations de jeunes et de consommateurs qui s’expriment d’une seule voix en faveur de la souveraineté alimentaire sur le continent. Il s’agit d’un réseau de réseaux opérant dans 50 pays africains et touchant 200 millions de personnes.

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