Les organisations de la société civile d’Afrique et d’Europe demandent instamment une réinitialisation fondamentale de la coopération agricole entre l’UA et l’UE. Elles appellent à mettre fin aux modèles industriels dirigés par les entreprises et demandent des investissements publics dans l’agroécologie, la souveraineté alimentaire et les systèmes alimentaires écologiquement justes. La stratégie Global Gateway de l’UE et le soutien aux OGM, aux intrants synthétiques et aux régimes de propriété intellectuelle sont considérés comme des menaces pour l’autonomie et la biodiversité de l’Afrique.
Thèmes clés et recommandations
- Placer l’alimentation et l’agriculture au centre des préoccupations
- Inscrire l’agriculture à l’ordre du jour de l’UA et de l’UE.
- Aligner les politiques climatiques, commerciales et de développement sur des systèmes alimentaires inclusifs.
- Soutenir des politiques démocratiques, cohérentes et fondées sur les droits
- Veiller à ce que les politiques soient menées par les producteurs et respectent les droits de l’homme.
- S’aligner sur les instruments internationaux tels que l’UNDROP, l’UNDRIP, la CEDAW.
- Exiger des études d’impact sur les droits de l’homme et l’environnement.
- Réorienter les financements vers l’agroécologie
- Mettre fin au soutien public à l’agriculture industrielle alimentée par des combustibles fossiles.
- Allouer au moins 30 % des financements agricoles à l’agroécologie.
- Annuler les dettes insoutenables ; diriger les financements climatiques vers les communautés.
- Protéger les systèmes de semences gérés par les agriculteurs.
- Reconnaître légalement ces systèmes, rejeter les OGM et les régimes de propriété intellectuelle de type UPOV.
- Soutenir la souveraineté des semences par le biais d’investissements locaux.
- Assurer un commerce équitable et inclusif
- Réduire la dépendance à l’égard des importations alimentaires ; protéger les marchés locaux.
- Réévaluer les accords commerciaux et le Global Gateway pour qu’ils profitent aux communautés.
- Éliminer les intrants toxiques, protéger les travailleurs
- Interdire les exportations européennes de pesticides interdits.
- Éliminer progressivement les engrais chimiques ; promouvoir des pratiques agroécologiques pour les sols.
- Garantir des conditions de travail sûres et équitables.
- Mettre fin à l’accaparement des terres et des océans
- Interdire les transactions foncières à grande échelle ; appliquer le principe du consentement libre, préalable et éclairé (CLPI).
- Protéger les régimes fonciers coutumiers ; assurer la restitution aux communautés déplacées.
- Rejeter les fausses solutions comme la compensation carbone.
- Renforcer l’agriculture familiale et les systèmes alimentaires territoriaux
- Investir dans les marchés locaux et l’approvisionnement agroécologique.
- Protéger des importations nocives et de la domination des supermarchés.
- Réaliser la Décennie de l’agriculture familiale des Nations Unies.
- Promouvoir l’égalité des sexes et l’inclusion des jeunes
- Exiger une analyse de l’équité entre les sexes dans les investissements.
- Garantir l’accès des femmes et des jeunes à la terre, au financement et au leadership.
- S’attaquer aux causes profondes des déplacements
- Cesser d’utiliser les fonds de développement pour le contrôle des migrations.
- Investir dans les moyens de subsistance ruraux et les systèmes alimentaires communautaires.
- Concentrer la consolidation de la paix sur les droits à la nourriture et à la terre, et non sur l’extraction.
Conclusion :
La société civile appelle à un partenariat ancré dans la justice, l’écologie et la dignité, rejetant les modèles extractivistes en faveur de systèmes alimentaires souverains et enracinés localement.
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La déclaration reste ouverte aux signatures d’organisations jusqu’en septembre 2025 – nous vous invitons à la signer.